Oscar RABINE

Oeuvres 
OSCAR RABINE 2003, Chiffons roses, fleurs et journal, Huile et technique mixte sur toile 73 X 100 cm
OSCAR RABINE 2002, Frigidaire Vivaldi, huile sur toile, 80 X 130 cm
OSCAR RABINE 2006 Chemin de fer, Vodka Absolut et Harengs, Huile sur toile, 100 X 80 cm
Biographie 

Ma vie avec Rabine

à propos de Huit lampes à pétroles et huit lampes à incandescence, 1992
(Voir l'oeuvre)

Il y a dans notre maison une autre maison. C’est une grande baraque, représentée dans un tableau monumental d’Oscar Rabine, qui mesure 114 X 195 cm, qui est daté de 1992 et intitulé d’une étrange manière « Huit lampes à pétroles et huit lampes à incandescence ». Cet ensorcelant tableau, avec lequel nous vivons depuis des années, faisait partie de l’exposition personnelle d‘Oscar Rabine organisée par la Galerie Le Monde de l’Art cette même année 1992. Cela faisait 14 ans que l’artiste vivait en France lorsqu’il a peint ce tableau, et il lui faudra attendre encore 16 ans avant de pouvoir revenir à Moscou, après 30 ans d’absence. Un jour, cette toile emblématique est rentrée dans notre maison, accompagnée par son nouveau propriétaire, Marc Ivasilevitch, et a tout de suite été naturellement adoptée par toute la famille.

J’entretiens un dialogue quotidien avec cette œuvre énigmatique. C’est ce tableau qui nous a poussés à rencontrer son auteur. Notre vie professionnelle en a été changée. Nous avons acquis d’autres œuvres d’Oscar Rabine, qui constituent aujourd’hui un véritable fonds d’exposition.

Toute cette histoire a peut-être commencé pour moi bien avant, par des études de russe au lycée, un voyage à Moscou et à Leningrad, des rencontres avec des dissidents, et, pour finir, un mariage. Sans cela, sans doute n’aurais-je pas été aussi sensible à l’univers russe, si russe d’Oscar Rabine.

Evgueni Barabanov et Barbara Thieman, éminents historiens d’art, ont écrit des textes critiques remarquables sur la peinture de Rabine, notamment lors de ses grandes expositions au Musée Pouchkine en 2007 ou à la Galerie Tretyakov en 2008. Aussi n’essaierai-je pas de les égaler. Je préfère tenter de faire partager ma propre expérience et mon propre vécu, en partant de ce tableau que je connais bien. C’est un exercice périlleux que de se livrer ainsi à une telle confrontation, entre narration et interprétation, car je voudrais éviter de tomber dans un pathos ou un pittoresque étrangers à l‘expression picturale d‘Oscar Rabine.

Que voyons-nous ? Une baraque obscure et isolée, aux murs tout de guingois, presque à l’état de ruine, s’étire sous la neige, dans une lumière grisâtre, au milieu d’un terrain vague, apparemment pauvre, humble et vétuste.

On reconnaît là la propre maison de l’artiste, ce baraquement de béton de vingt mètres carrés à Lianozovo, dans lequel il a vécu avec sa femme Valentina Kropivnitskaia, peintre elle-aussi, et leurs deux enfants, Katia et Alexandre, entre 1951 et 1965. Lianozovo était alors la banlieue de Moscou. Par la suite, c’est devenu le nom donné au groupe d’artistes non-conformistes qui se réunissaient là autour d’Oscar Rabine. Après la mort de Staline en 1953, profitant du court « dégel » autorisé par Khrouchtchev, Rabine et Kropivnitsakaia s’étaient mis à y recevoir des poètes et des artistes, comme Genrikh Sapguir, Igor Kholin, Lev Kropivnitsky, Vsevolod Nekrassov, Kolya Vechtomov Volodya Nemukhin et Lidia Masterkova . Dans l’impossibilité d’exposer leurs tableaux dans des lieux officiels ou des galeries, ils les montraient sur place, en « appartement » comme on disait alors, à des amateurs russes ou étrangers.

On a parfois dit de la baraque de Rabine qu’elle pouvait évoquer le shtetl cher à Chagall. Mais la tendre rêverie surréaliste du peintre juif est totalement absente des représentations de Rabine. Comme la carte d’identité soviétique, la modeste petite maison de béton de Lianozovo tient le rôle d’icône dans son œuvre. Peintre réaliste d’une réalité que le régime soviétique ne pouvait tolérer, Rabine a focalisé sa dissidence autour de ces deux images. Déchu de sa nationalité soviétique en 1978, la même année que Rostropovitch, et devenu exilé de force en France (avant que de l’être de choix), l’artiste n’a cessé de brandir d’un côté sa terre, de l’autre sa carte d'identité.

Aussi confère-t-il une sombre beauté à cette baraque de mémoire et de temps, qui recouvre une grande partie de la toile, en la parant tout d’abord d’une matière presque tactile, qui permet d’identifier presque immédiatement sa manière. Au premier abord, on ne voit là qu’une carte de géographie en relief, avec ses crêtes et ses crevasses formées par des empâtements rugueux de peinture. Mais sur ce premier plan abstrait, Rabine organise le réel, architecture de ses souvenirs de Russie, qui se mêlent à ceux de France.

Encore aujourd’hui, je m’interroge sur cette matière grise et luminescente. Quelquefois, pendant qu’il peint et ne songe plus à moi, j’observe à la dérobée sa table de travail. J’essaie d’y dénicher ses secrets de fabrication. Je scrute la palette et les amas d’huile qui la recouvrent. Les monticules de peinture blanche ou de noir sont bien plus importants que les autres. J'aime le vieux pot d’étain et sa bonne odeur de térébentine.Tel un objet archéologique, il accompagne le travail de Rabine depuis Lianozovo. Des pinceaux de tous âges sont disposés en bouquet dans un bocal. Je m‘amuse de ses obsessions, du hareng, de la bouteille de vodka, de la petite voiture ou encore de la Tour Eiffel miniature qui lui servent de modèle. Quand Valentina était encore en vie, ma curiosité sur les dates précises, les événements en relation avec sa peinture, et bien sûr le secret de sa matière, n’avait pas de limites. « Comment fait-il ?» demandais-je. Elle me chuchotait toujours sa réponse avec un air complice, en l’accompagnant de gestes, comme si elle balayait la table d’une main pour retenir dans le creux de l’autre une imaginaire poignée de poussière, pour la mélanger à l‘huile. C’est sur cette matière profonde, mélange d’huile, de terre, de poussière, de sciure de bois, ou de sable, aux tons sourds et mats, que Rabine enracine son monde et y fait face. Tel Antée recouvrant ses forces en touchant le sol,Il puise énergie physique et mentale au contact intime de la terre de Lianozovo devenue peinture. Du regard, je parcours la toile .Cet appel à la terre me rassure .J'y vois ce "droit de se tenir debout sur la terre" que revendiquait Léon Tolstoï quand il labourait la terre de Iasnaia Polania en compagnie de ses moujiks. Le format monumental du tableau est renforcé par une palette limitée à des couleurs de terre, des gris d’hiver réchauffés par des bruns d’automne. Des particules de glacis blancs nacrés et lumineux comme de la neige aèrent la densité de la matière.

La cabane s’impose dans l’espace du tableau par le jeu des lames de bois verticales et horizontales collées à la toile qui rythment l’équilibre de cette confusion de bois, d‘huile, et de papier collé. Ces éléments de bois interrupteurs, qui viennent en quelque sorte contredire – ou au contraire exalter – l’image, prennent la forme d’une croix. Rabine ne se disant pas croyant, sans doute ne faut-il pas voir là l’annonce d’un retour à la vraie foi. Mais cette croix orthodoxe qui barre la vue rajoute indéniablement une sorte de distance – d’ordre à la fois magique et concret - entre la baraque et le spectateur. Comme si le souvenir était entaché de sacré. Au centre de cet apparent désordre, on aperçoit par des fenêtres étroites les toutes petites têtes de Rabine et de sa famille. Ils sont soudés les uns aux autres, comme pour se protéger des dangers quotidiens de l’extérieur. De cette maison où ils semblent avoir trouvé refuge, tous regardent droit devant eux un horizon barré, mais qui n’est pas pour autant sans espoir.

Dans Le conte des contes, célèbre film d’animation de 1978, sacré meilleur film d'animation de tous les temps en 1984 , l'auteur, Youri Norstein, se souvient de la vielle maison du quartier de Marina Rochtcha à Moscou où il a habité pendant 25 ans , et du bruit de la pluie le soir, et de la poussière , et de la berceuse traditionnelle entendue de la maison voisine .La maison n'existe plus .Elle a été remplacée par un bâtiment de seize étages. Le bruit des pneus et les hurlements des klaxons ont remplacé la berceuse. Seul le petit loup, le héros de l'enfance de Youri Norstein continue à habiter la maison et sa cour...C’est ce même éloignement nostalgique du monde dans lequel on a vécu que stigmatise ici Oscar Rabine. Lui aussi figure au fond du tableau, à gauche, la poussée menaçante d’immeubles en béton. Représentés sous la forme de quadrillages blancs, ces hauteurs lisses apparaissent totalement déshumanisées. Dans leur pauvre cabane, les habitants ont aussi triste mine que leur cadre de vie, d’où toute perspective, au sens propre comme au figuré, est absente.

La tension dramatique de cette scène crépusculaire est toutefois compensée par la lumière qui irradie des huit lampes à pétrole. Si les autres huit lampes à incandescence, qui s’enfuient dans le lointain tout en haut du tableau, demeurent éteintes, telle une modernité avortée, celles-ci apportent un message de foi dans le présent. Plus que la croix, ce sont ces lumières dans la nuit qui donnent une indéniable dimension spirituelle au tableau. Seuls éléments issus de l’intimité de la cabane, les voici théâtralisées par le regard du peintre, comme mises en scène à l’extérieur de la baraque, à la façon d’une allégorie. Leur clarté diffuse, non-aveuglante, est proche de celle des chandelles, des cierges ou des clairs de lunes, que l’on retrouve dans d‘autres œuvres d‘Oscar Rabine. Ces flammes sans violence aucune donnent une direction ascendante à la cabane. Elles semblent dénoter une volonté de connaissance et d’ouverture, leur flamme est comme une attention portée vers les autres. Oscar Rabine, peintre non-conformiste, reste un croyant sans chapelle, un religieux sans dogme.

Sur le toit de la cabane est écrit le mot ROSSIA, à la façon des peintres constructivistes, qui utilisaient les lettres pour leur seule plastique. Artiste de l’après-guerre, Rabine réconcilie les contraires, dans une modernité assumée. Son réalisme parfois proche de la peinture d'Ilya Répine, adopte des torsions expressionnistes hallucinées dignes d’Eisenstein. Et ses collages monochromes s’abreuvent aussi bien au cubisme synthétique fondé sur le papier journal de Picasso et des futuristes russes qu’aux formes géométriques du suprématisme icônique fondé par Malevitch. Quant à la citation de ces six lettres, sans doute faut-il également y voir une signature cachée. ROSSIA c‘est la baraque, et la baraque c’est la Maison RUSSIE, et RABINE c‘est la RUSSIE en exil. Cette masure faisait partie d’un camp de travail. Des prisonniers de droit commun, que devait diriger Rabine, y travaillaient à la construction d’un chemin de fer. Des baraques similaires dans des camps similaires existaient sur tout le territoire soviétique. La baraque, ce n’est pas le shtetl de Vitebsk, c’est toute la vie en Union Soviétique.

« L’espace pictural est un mur, mais tous les oiseaux du monde y volent librement à toutes les profondeurs » disait Nicolas de Staël. La cabane déracinée d’Oscar Rabine, qui flotte en apesanteur au dessus des flammes de huit lampes à pétroles, est pour moi comme un grand oiseau libre, suspendu au-dessus de la tourmente de l’histoire. Ses habitants minuscules et jaunis semblent en prise avec leur destin, entre perte du passé et désir d’avenir. La beauté particulière de cette peinture entre nostalgie et espoir est encore exacerbée par un sentiment de perte : perte de ce moment et de ce lieu. Trois moments s’y superposent, en un glissement progressif du temps, qui est de l’ordre de la contemplation : la rigueur des années 50, le souvenir qu’on en a en 1992, et le regard que l’on porte sur l’ensemble aujourd’hui en 2010. La mémoire retient les souvenirs, les odeurs, les images, elle retient le temps et éternise l'instant intime. C'est ce misérable miracle, accompli par la mémoire, qui rend l’œuvre de Rabine aussi éternelle que l’éphémère, et pour moi aussi émouvante qu’au premier jour.

Michèle Hayem Ivasilevitch, février 2010

Expositions 

EXPOSITIONS PERSONNELLES

1965
Grosvenor Gallery, Londres, Grande Bretagne
1977
Galerie Jaquester, Paris, France
1981
Galerie Chantepierre, Aubonne, Suisse
1982
Galerie Chantepierre, Aubonne, Suisse
Galerie Holst Halversens, Oslo, Norvège
1983
Galerie Steink, Vienne, Autriche
1984
Galerie Marie-Thérèse Cochin, Paris, France
Musée d'Art Moderne Russe, Jersey, U.S.A.
1985
Galerie Holst Halversens, Oslo, Norvège
Galerie Miro-Spizman, Londres, Grande Bretagne
1986
Galerie Eduard Nakhamkin, New York, U.S.A.
1991
Galerie Marie-Thérèse Cochin, Paris, France
1992
Galerie Le Monde de l'Art, Paris, France
1993
Musée National Russe, St Petersbourg, Russie
1996
Centre Culturel des institutions  européennes, Luxembourg
Galerie Esch Théâtre, Esch-sur Alzette, Luxembourg
1998
Galerie Mimi Fertz, New York, U.S.A.
2001
A & C-Projects, Galerie Eric de Monbel,Paris, France
Galerie Mimi Fertz, New York, U.S.A.
2004
A & C-Projects, Peter Nahum, Galeries Leicester, Londres, Grande Bretagne
2008
MAAP, Musée d'Art et d'Archéologie du Périgord, A & C-Projets, Périgueux, France
2008
The State Tretyakov Gallery « Oscar Rabin - Trois Vies- Exposition retrospective », Moscou, Russie
2009
Gallery Mimi Fertz - New-York - USA
2012
Galerie Vieceli, Cannes, France

EXPOSITIONS COLLECTIVES

1957
Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, Moscou, U.R.S.S.
1965
Galerie Arleigh, collection d'art russe, San Francisco, U.S.A.
1966
16 artistes moscovites, Sopot-Poznan, Pologne
1967
Syndicat des artistes de Géorgie, Photos et Dessins, Tbilissi, U.R.S.S.
Galerie Il Segno, Rome, Italie
1969
Galerie Pananti, Florence, Italie
Institut de l'économie mondiale et des relations international
Nouvelle Ecole de Moscou, Galerie Interior, Francfort, Allemagne
1970
Tendances Nouvelles à Moscou, Musée des Beaux Arts, Lugano, Suisse
1971
Fonds culturel de la communauté de communes de Copenhague, Danemark
1973
Galerie Dina Vierny, Avant-Garde russe, Paris, France
Tendances progressistes à Moscou, Muséede Bochum, Allemagne
1974
Exposition des Bulldozers, Moscou, U.R.S.S.
4 heures de liberté, parc Izmailovo, Moscou, U.R.S.S.
1975
8 artistes moscovites, Musée de Grenoble, France
1976
Salon Réalités Nouvelles, Paris, France
Russes exilés, Musée d'art contemporain russe, Montgeron, France
Salon d'art international, Toulon, France
1977
Art russe non-officiel, Institut d'art moderne, Londres, Grande Bretagne
Galerie Katia Granoff, Paris, France
Nouvel art soviétique, Biennale de Venise, Italie
1978
Art soviétique non-officiel, Musée Municipal,Tokyo, Japon
Nouvel Art soviétique, Biennale de Turin, Italie,
Musée du Luxembourg, Paris, France
1979
Les russes à Paris, Galerie Bellint, Paris, France
1980
le Coliseum, New York, U.S.A.
Migame, Paris, France
Art non-conformiste russe, Vancouver, Canada
Musée d'art russe non-officiel, Jersey, U.S.A.
1982
Lianozovo Group, Musée d'art russe contemporain, Montgeron, France
1983
Oscar Rabine, Valentina Kropivnitskaya, Alexandre Rabine, Galerie Chantepierre, Aubonne,   Suisse
1984
35ème salon des jeunes artistes, Paris, France
Galerie Vosstor,Goch, Allemagne
1985
Académie de Paris, Paris, France
Salon d'Automne, Paris, France
1986
Weingarten Académie du diocèse, Rottenburg, Stuttgart, Kirchpartz, Allemagne
Galerie Nakhamkin, New York, U.S.A.
1987
Salon des Indépendants, Paris, France
Galerie Dagmar Mölman, Ratingen, Allemagne
Galerie Hittite, Toronto, Canada
1988
Communauté juive de Berlin, Allemagne
1989
Salon des Indépendants, Paris, France
1990
Transit Exhibition, Moscou, U.S.S.R.
1989
Salon des Indépendants, Paris, France
1990
Transit Exhibition, Moscou, U.R.S.S.
1990
De Chagall à Tokyo, l'expérience juive dans l'art du XXème siècle, Centre Barbican, Londres,Grande Bretagne
1990
 Galerie Holts Halversens, Oslo, Norvège
1990
Un autre Art, 1956-1976, Galerie Tretyakov, Moscou, U.R.S.S.
1991
Le groupe de Lianozovo, Musée de la Littérature, Moscou, U.R.S.S.
1991
Maison centrale des Artistes, Moscou, U.R.S.S.
1992
Musée de Setavaga, Tokyo, Japon
1993
De Malevitch à Kabakov, La collection, Cologne, Allemagne
1994
Ludwig Forum, Aachen, Allemagne
Galerie Marie-Thérèse Cochin, Paris, France
Le groupe de Lianozovo, Maison centrale des Artistes, Moscou, U.R.S.S.
Collection d'art russe George Riabov , Musée d'Art  Jane Voorhees Zimmerli, New Jersey, U.S.A.
1995
Le groupe de Moscou, galerie Neuhoff, New York, U.S.A.
Collection Glezer, Musée Alexandre Pouchkine, Moscou, U.R.S.S.
Les artistes juifs de 1890 à 1990, Musée d'art juif, New York, U.S.A.
Du Goulag à la Glasnost, Musée d'Art  Jane Voorhees Zimmerli, collection Norton Dodge, Rutgers,  New Jersey, U.S.A.
Musée Maillol, Fondation Dina Vierny, Paris, France
1996
Face à l'histoire, 1933-1996, Centre Georges Pompidou, Paris, France
Les non-conformistes, la deuxième avant-garde russe, 1955-1988, collection Bar-Gera, Musée d'état de Saint Pétersbourg, Russie
Les non-conformistes, la deuxième avant-garde russe, 1955-1988, collection Bar-Gera, Galerie  Tretyakov, Moscou, Russie
Galerie Municipale, Francfort-sur-le-Main, Allemagne
1997
L'harmonie des contraires,  Académie des Arts et Galerie Tretyakov, Moscou, Russie
Collection Eugene Noutovitch, Musée Alexandre Pouchkine, Moscou, Russie
1998
Le groupe de Lianozovo, Galerie Tretyakov, Moscou, Russie
Musée Stedelijk, Pays-Bas, Amsterdam, Pays-Bas
Hessenhuis, Anvers, Belgique
1999
L'évolution de l'avant-garde russe, Galerie Tretyakov, Moscou, Russie
Musée d'art de l'Université, Miami, Floride, U.S.A.
Art underground,  Collection Albertina, Vienne, Autriche
Jeu et Passion, Musée d'état, Saint Petersbourg, Russie
2000
Collection Bar-Gera, Musée d'art moderne de Vérone, Italie
Musée «  Un autre Art » Université de Moscou, Russie
Festival Garonne, Toulouse, France
Jésus Christ dans l'art XIV-XXème siècle, Musée d'état de Saint Petersbourg, Russie
2001
Portrait en Russie au XXème siècle, Musée d'état de Saint Petersbourg, Russie
2002
Petits formats, Galerie Mimi-Fertz, New York, U.S.A.
Révolutions russes : La génération de artistes juifs de l'avant-garde, Denver, Colorado, U.S.A.
2Mémoire : l'Art de la résilience, Galerie Sydney  Mishkiin, New York, U.S.A.
Artistes russes non-conformistes, Centre culturel Castillo de Mayo, Pampelune, Espagne
Art Manège 2002, Moscou, Russie
40 années d'art non-conformiste, Moscou, Russie
2003
Hall d'exposition Mauro Murietas, Torrelavega, Espagne
Pinceau d'or 2003, Hall national d'exposition, Moscou, Rusie
Berlin-Moscou/Moscou-Berlin 1950-2000, Musée Martin Gropius-Bau, Berlin Allemagne
2004
Paris russe à New York, C.A.S.E. Musée d'art contemporain russe, Jersey City, U.S.A.
Portraits, Galerie Mimi-Fertz, New York, U.S.A.
Portrait de l'artiste dans son intérieur, Galerie du Nouvel Hermitage, Moscou, Russie
Art Reality, Galerie Stella, Paris, France
Les non-conformistes de Moscou, Ludwig Museum, Coblence, Allemagne
2005
Biennale d'art moderne de Moscou, Musée«  Un autre art » Russie
Russia ! Musée Guggenheim, New York, U.S.A
La Famille Kropivnitski, Potapova et Rabine, Musée des Beaux-Arts, Tioumen, Russie
2006
Russia !, Musée Guggenheim, Bilbao, Espagne
2007
Oscar Rabine, Valentina Kropivnitskaïa, Alexandre Rabine, Musée Pouchkine, Moscou, Russie
La deuxième Avant-Garde, Galerie Le Minotaure, Paris, France
Musée d'art moderne et contemporain de Trente et Rovereto, Italie
2008
Le musée Maillol s'expose, Fondation Dina Vierny, Paris, France
2010
Le portrait d'artiste et le regard non-conformiste, Galerie Russkiy Mir - Paris – France
2012
“Breaking the Ice: Moscow Art 1960-80s,” Saatchi Gallery, Londres, Grande Bretagne
2014
Musée Maillol, Fondation Dina Vierny, Paris, France

COLLECTIONS PUBLIQUES

Galerie Tretyakov, Moscou, Russie
Musée National Russe, Saint Pétersbourg, Russie
Musée National des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou, Russie
Musée d'art Jeanne Voorhees Zimmerli, Musée d'art Rutgers, New Jersey, U.S.A.
Centre national d'art contemporain, Moscou, Russie
Musée Maillol, Fondation Dina Vierny, Paris, France
MMOMA, Musée d'art contemporain, Moscou, Russie
Musée de l'art contemporain en exil, New Jersey, U.S.A.
Musée d'Art Moderne, New York, U.S.A
Musée des Beaux-Arts, Tioumen, Russie
Ludwig Museum, Cologne, Allemagne
Musée« Un autre art »Université de Moscou, Russie